Pressions externes (lamentables), tensions internes (palpables), dissidences et compromissions ont plongé la Confrérie des Consanguins dans l'ombre, quelques mois. Mais Consanguin reste debout, et agite sa petite flammèche tricolore dans la nuit de la mondialisation, en gesticulant pour éviter que la pluie ne l'éteigne ou que le vent ne la souffle. Après une réorganisation de notre Confrérie et quelques temps passés à régler des problèmes de tuyauterie et d'intendance au monastère, nous revoilà donc pour porter la bonne parole consanguine - certes nous n'avons pas l'écho médiatique de nos plus tonitruants éditocrates ou de nos plumes les plus fiévreuses, mais nous poursuivons notre évangélisation poisseuse, à l'instar des sites de la "réacosphère" qui se linkent tous histoire de se donner un peu la consistance qui leur fait intellectuellement défaut.
Que s'est-il passé depuis ces deniers mois ?
Le fabuleux débat sur l'identité nationale, qui fit la joie de tous les consanguins, a donné des résultats électoraux partiellement inférieurs à nos espoirs, mais bien supérieurs à ce qui se serait passé si le gouvernement avait fait l'économie de cette quasi-propagande pour la réaction nationaliste. Le parti traditionnellement consanguin a remporté quelques victoires régionales et poursuit sa mutation graphique, en glissant de la figure patriarcale et borgne vers l'image blonde et branchée.
Victime collatérale, Eric Besson s'est toutefois difficilement remis de ce débat délétère pourtant mené d'une main de maître, un doigt dressé aux journalistes et l'autre main grattant le bas du dos de Jean-Marie Lepen.
Le bloc identitaire, qui faisait de ces régionales 2010 son banc d'essai face au suffrage universel, s'est plutôt ramassé. Son discours, pourtant extrêmement séduisant, n'a pas su fédérer les déçus du sarkozysme et les lassés du marinoborgnisme. Las, ce fut un gadin. Mais Fabrice Bébert et ses sbires ne perdent pas espoir : "Il s’agit de remettre au goût du jour des formations historiques du nationalisme révolutionnaire telles qu’ Occident, le GUD, Unité Radicale ou Troisième voie qui n’avaient jamais franchit le pas électoral. De la carcasse d’un Front National toujours pourrissant, sur fond de Quick Halal, de Burkinis et de minarets, naît timidement une version française de cette nouvelle extrême droite mondialisée, fédéraliste, moderne, comme en témoignent les succès du défunt Jorg Haider, de Geert Wilders ou d’Umberto Bossi".
Les identitaires se logent, à l'instar des puces et des morbacks, dans les coins chauds et humides. On en trouve notamment en Italie, en Allemagne de l'est, et bien entendu en Russie. Ces nouveaux croisés prônent une "ultra-droite post-nationale, barrésienne et interrégionaliste". Celle-ci est malheureusement dépassée par une pétainisation de leaders plus influents et mieux installés...
Nos ténors à plume grasse retrouvent tous leurs accents millénaristes. ça n’est pas tant l’approche de 2012 que la disparition de la figure du père (le born-again christian à éperons) qui les pousse à se lancer dans d’enthousiastes descriptions des holocaustes à venir. On les sent enflammés à la perspective des luttes ethnico-idéologiques qu’ils professent.
Que s'est-il passé depuis ces deniers mois ?
Le fabuleux débat sur l'identité nationale, qui fit la joie de tous les consanguins, a donné des résultats électoraux partiellement inférieurs à nos espoirs, mais bien supérieurs à ce qui se serait passé si le gouvernement avait fait l'économie de cette quasi-propagande pour la réaction nationaliste. Le parti traditionnellement consanguin a remporté quelques victoires régionales et poursuit sa mutation graphique, en glissant de la figure patriarcale et borgne vers l'image blonde et branchée.
Peau neuve (mais blanche, hein).
Victime collatérale, Eric Besson s'est toutefois difficilement remis de ce débat délétère pourtant mené d'une main de maître, un doigt dressé aux journalistes et l'autre main grattant le bas du dos de Jean-Marie Lepen.
Le bloc identitaire, qui faisait de ces régionales 2010 son banc d'essai face au suffrage universel, s'est plutôt ramassé. Son discours, pourtant extrêmement séduisant, n'a pas su fédérer les déçus du sarkozysme et les lassés du marinoborgnisme. Las, ce fut un gadin. Mais Fabrice Bébert et ses sbires ne perdent pas espoir : "Il s’agit de remettre au goût du jour des formations historiques du nationalisme révolutionnaire telles qu’ Occident, le GUD, Unité Radicale ou Troisième voie qui n’avaient jamais franchit le pas électoral. De la carcasse d’un Front National toujours pourrissant, sur fond de Quick Halal, de Burkinis et de minarets, naît timidement une version française de cette nouvelle extrême droite mondialisée, fédéraliste, moderne, comme en témoignent les succès du défunt Jorg Haider, de Geert Wilders ou d’Umberto Bossi".
Les identitaires se logent, à l'instar des puces et des morbacks, dans les coins chauds et humides. On en trouve notamment en Italie, en Allemagne de l'est, et bien entendu en Russie. Ces nouveaux croisés prônent une "ultra-droite post-nationale, barrésienne et interrégionaliste". Celle-ci est malheureusement dépassée par une pétainisation de leaders plus influents et mieux installés...
Sous l'impulsion de ces "leaders", le débat sur l'interdiction de la burqa continue bon train, pendant que dans le même temps les admirables fidèles de Saint Nicolas du Chardonnet défilent dans les rues de Paris pour leur traditionnelle procession. On entend ainsi le pimpant Jean-François Copé réfuter les positions légalistes de l'odieux Conseil d'Etat et rappeler qu'il existe déjà des interdictions générales en France relatives aux vêtements, la promenade à poil étant par exemple prohibée (il s'agit là d'un admirable sophisme consanguin, dans la mesure où ce qui est prohibé, c'est uniquement d'exhiber ses organes sexuels). Mais nos gouvernants, pour frileux qu'ils sont dans la persécution des allogènes et l'éradication des "dhimmis", n'en poursuivent pas moins leur stigmatisation rampante. Le Ministre raciste de l'Intérieur des Têtes, Brice Hortefisque, continue son chemin de croix - la justice ayant proclamé son caractère consanguin, ce qui a une fois de plus déclenché des gloussements d'aise chez François Setouche. Le voilà à présent qui cherche à créer de nouvelles incriminations spécifiquement musulmanes - au point qu'on se prend à rêver de l'émergence d'un nouveau chapitre du code pénal visant la polygamie de fait, le port du voile, le commerce de produit halal ou la main de Fatima. Eric Zemmour en a le poil au garde à vous.
Les consanguins atlantistes continuent, quant à eux, de s'exciter devant les initiatives israéliennes, tout en présentant ce petit pays comme un modèle de démocratie (athénienne, c'est-à-dire une ethnocratie belliqueuse qui fait rêver tous les consanguins d'occident) en milieu théocratique.
Nos éditocrates se lâchent donc et poursuivent une propagande visqueuse qui nous remplit d'aise : il ne se passe absolument rien en Palestine, alors que le Darfour est un gouffre béant vers l'enfer. Et le sionisme conquérant n'a bien entendu rien d'un racialisme, d'ailleurs c'est abusé de comparer le sionisme actuel à l'apartheid : l'apartheid s'en prenait aux noirs, alors que le sionisme vise tout ce qui n'est pas juif. Rien à voir, donc. Et puis, personne n'insulte jamais de musulman en France : la police veille. Alors que les populations des cités carbonisent plusieurs petites vieilles par jour depuis 20 ans sous les abribus, et organisent des chasses à l'homme géantes de plusieurs semaines dans nos rues pour dévorer quelque lycéen de souche ou quelque pauvre cheminot encarté au FN.
Les consanguins atlantistes continuent, quant à eux, de s'exciter devant les initiatives israéliennes, tout en présentant ce petit pays comme un modèle de démocratie (athénienne, c'est-à-dire une ethnocratie belliqueuse qui fait rêver tous les consanguins d'occident) en milieu théocratique.
Nos éditocrates se lâchent donc et poursuivent une propagande visqueuse qui nous remplit d'aise : il ne se passe absolument rien en Palestine, alors que le Darfour est un gouffre béant vers l'enfer. Et le sionisme conquérant n'a bien entendu rien d'un racialisme, d'ailleurs c'est abusé de comparer le sionisme actuel à l'apartheid : l'apartheid s'en prenait aux noirs, alors que le sionisme vise tout ce qui n'est pas juif. Rien à voir, donc. Et puis, personne n'insulte jamais de musulman en France : la police veille. Alors que les populations des cités carbonisent plusieurs petites vieilles par jour depuis 20 ans sous les abribus, et organisent des chasses à l'homme géantes de plusieurs semaines dans nos rues pour dévorer quelque lycéen de souche ou quelque pauvre cheminot encarté au FN.
Encore une petite vieille sauvagement agressée dans les rues de Montargis,
la semaine dernière
Nos ténors à plume grasse retrouvent tous leurs accents millénaristes. ça n’est pas tant l’approche de 2012 que la disparition de la figure du père (le born-again christian à éperons) qui les pousse à se lancer dans d’enthousiastes descriptions des holocaustes à venir. On les sent enflammés à la perspective des luttes ethnico-idéologiques qu’ils professent.
et stalino-nazis qui déferlent sur les plus grandes réalisations de l'Homme Blanc
Nos éditocrates sont bien nos phares consanguins dans la nuit de la mondialisation. Ces "zintellectuels", ces chroniqueurs et ces "historiens des idées" n'ont pratiquement pas d'équivalent dans la simplification binaire, la destruction des nuances, la stigmatisation à outrance et l'obsession islamophobe maladive. Ils appartiennent à la race des visionnaires, celle d'Alain Finkielkrout, Pierre-Léandre Tagueule, Pascal Brukner ou Robert Berseker. Les "laïcards" dont on sait qu'ils sont au mieux nos agents doubles, au pire nos idiots utiles. Et nous autres Consanguins, ne nous lasserons jamais de constater que des individus aussi lettrés, bardés de diplômes et reconnus même par l'intelligentsia médiatique, tiennent des propos aussi glorieux que le premier des souchiens lepénistes.
Alors bien sûr, la gauche et les âmes bien-pensantes parlent à leur sujet de capitulation, de sénilité, de toupie raciste, de vrille abjecte dans la saleté propagandaire, de communautarisme déguisé ou même de bonne grosse connerie en barres ? Bah, peu nous importe. En matière de références, nous avons toujours fait dans la récup et le bricolage. S'ils fustigent l'allogène et le progressiste, d'où qu'ils viennent ils feront l'affaire. Un souchien ne s'embarrasse pas des "détails" - Jean-Marie Leborgne l'a assez répété. La fin justifie les moyens.
Tsar-sultan des islamogauchistes et des anardjihadistes,
il est le leader nazi de l'Axe Munich-Téhéran.
C'est lui qui a conquis Eurabia en 1995 après JC,
et qui continue de martyriser le grand Robert Redeker
comme le petit François Setouche.
Face au tsunami zombi, un homme se dresse, le Consanguin.
Supersouchien, le natioconquérant. Grâce à lui, les hordes de mort-vivants barbus jeteurs de sorts ne passeront pas. Quelques survivants leur échappent, quelques officines les combattent. Mes frères, comme le pérorent nos amusants cybertrolls primotraditionnalistes, au sein d’un monde que les islamogauchistes voudraient déjà tout acquis à leur culture de mort, voici que surgit une « wild card », le Consanguin. Cocardier, atlantiste, primotraditionnaliste ou monarchiste, fasciste ou réactionnaire, identitaire ou occidentaliste, islamophobe ou antisémite, au fond peu importe : le souchien est issu d'une haute lignée, celle du sanglier ascendant faisan, le tradi et le musclé : il est consanguin, "eux c'est eux et nous c'est nous", en gros. Pas de chance pour les islamo-gauchistes, ce consanguin est fort, très fort, et on ne serait pas étonné qu’en plus de cette force il bénéficie de grâces. Sa guerre idéologique contre la prostitution du langage, contre la pornocratie, cette révolte contre le monde moderne, tout cela constitue le fantasme ultime du souchien raciste. C’est que cette Réaction, évidemment taxée de passéiste, ne pouvait se cantonner à des officines surchargées de siècles et de poussière (le FNJ de Biarritz, les loges mégretistes, les troquets pourris des anciens gudards ou encore le BETAR du Marais, en gros).
Cette pantomime se déploie à présent aussi au coeur de la (post)modernité : sur nos blogs de rinçures plus ou moins alphabétisées, sur nos sites d'enculés à cocarde, sur nos webzines de réacs gluants. Des blogs créés à la hâte, hébergés à l’étranger pour éviter la censure bien-pensante. On sent l’urgence, la bêtise aux abois devant l'invasion lovecraftienne des cosmopolites pratiquant la magie noire et le blasphème, l'invasion des progressistes vaudous et des "modernes" multilatéralistes.
Cette pantomime se déploie à présent aussi au coeur de la (post)modernité : sur nos blogs de rinçures plus ou moins alphabétisées, sur nos sites d'enculés à cocarde, sur nos webzines de réacs gluants. Des blogs créés à la hâte, hébergés à l’étranger pour éviter la censure bien-pensante. On sent l’urgence, la bêtise aux abois devant l'invasion lovecraftienne des cosmopolites pratiquant la magie noire et le blasphème, l'invasion des progressistes vaudous et des "modernes" multilatéralistes.
Bref, quand on est un vrai Consanguin, un pur, on s'abreuve de ces récits fantasmatiques d'affrontements socio-ethniques, de prophéties racistes, d'injures anti-intellectuelles, de caricatures fascisantes, d'imagerie paranoïaque, on se baffre de cet énorme gloubiboulga composite, de xénophobie plus ou moins assumée, de millénarisme ahuri et de saloperie de clocher. Le fantasme de la guerre comme substitut phallique pour le petit occidental, qu'il soit blogueur nauséabond ou sociologue en mal de public, ça a de la gueule, non ? D'ailleurs, face à une pareille détermination, les zombies n'ont qu'à bien se tenir. Ils adoptent déjà un profil bas quand ils nous voient, non ?
Gnééé !