Cette semaine, nous souhaitions rendre hommage non pas à nos belles plumes consanguines, à nos snipers bègues, à nos franc-tireurs populistes ni à notre fier aréopage d'intellectuels et de théoriciens..., mais plutôt aux petits, aux sans-grade, au tout-venant, aux quidam réacs et aux mini-fafs banals, aux militants acnéïques de la consanguinité, nos amis blogueurs. Certes encore plus dénués de talent stylistique, de profondeur réflexive, mais tellement bourrés de préjugés.
Il y a quelques milliers d'années, mes ancêtres, ma nationale ascendance - d'authentiques néanderthaliens tricolores en fin de cycle - végétaient déjà sur les hauteurs du haut-plateau de Millebuses, et se planquaient dans ses grottes. Ils avaient peur d'à-peu-près tout... Ils portaient de longs cheveux mais c'étaient pas des beatnicks cocos, eux, ils se nourrissaient de vers, avaient des puces et embaumaient la chair infectée. Ils étaient très bêtes, mais fallait pas gazer avec eux. Sous peine de coups de massues. Cette tradition du coup de massue perdura d'ailleurs très longtemps, bien qu'elle fut essentiellement tournée vers les membres de la tribu elle-même, ô combien autarcique et bourrine. Tant et si bien que les envahisseurs de tous poils, de toutes époques, de toutes provenances, préférèrent ignorer notre petit plateau champêtre inoffensif et sans intérêt. Plus récemment, leurs descendants mes aïeux, quittèrent leur bled sclérosé pour monter à la câpitâle. Confrontés à la pression urbaine, aux brassages culturels et aux journaux télé, ils conçurent une grande nostalgie de l'époque bénie où ils vivaient entre eux. Rien qu'entre eux. Chez eux. Et il y a une petite vingtaine d'années, je naissais quelque part dans Paris, dernier fruit donc d'une lignée que je voudrais robuste et "immaculée", et qui n'est que trés moyenne et bas-du-front... D'un vide-ordure et d'une poubelle de table je suis le fruit. Il est inutile de le préciser de nos jours. ça me confère un "pedigree", qui s'il n'a de consistance scientifique qu'au sein du bol d'eau tiède qui me tient lieu de cervelle, me permet néanmoins de dégobiller mes conneries consanguines et nationalistes sur mon petit blog.