"Je trace ma route" a expliqué Jean Sarkozy, qui nous a transmis en exclusivité son clip de campagne, tourné précisément à la Défense.
Homo marketus communicationis,
Neuilly-sur-Seine, octobre 2009
A peine souligniions-nous ses côtés délicieusement aristocratiques (
blond, quasi-chevaleresque, lignée de conquérant, réseaux du Triangle d'Or...) que Jean Sarkozy se coupe les cheveux et renonce à la Présidence de l'EPAD. Le charme serait-il rompu ? Il ne serait donc qu'un cancre post-pubère sans aucun diplôme, qui ne peut se targuer que d'avoir été "
élu" (
enfin, façon de parler) par les habitants du ghetto neuilléen tout entiers dévolus à la cause sarkozyste ? En gros, selon ses détracteurs, le Prince Jean serait un bon à rien (
je sens poindre les jeux de mots Godwin)...
Nous ne pouvons le croire.
D'ailleurs la presse quasi-unanime souligne le "courage" du Prince Jean, dont la décision n'a bien entendu absolument rien à voir avec quelque consigne paternelle - puisque père et fils le martèlent mordicus.
Il est pas beau, l'avenir de la Droite Dramatiquement Décomplexée ?
Heureusement, le message envoyé par le pouvoir demeure. La
méritocratie, cette menace constante sur la suprématie des souchiens en leurs terres, n'est qu'une fumisterie que les faits démentent le plus souvent. La fable doit néanmoins se poursuivre, pour nous permettre de continuer la lutte contre les concepts totalitaires de parité, de diversité, voire de quotas dans les emplois publics et privés.
Le principal, c'est bien la perpétuation de cet état de fait, déjà largement battu en brèche, aux yeux des consanguins, par la poussée des allogènes dans tous les milieux socio-professionnels. Et, en outre, la poursuite de la vaste entreprise de criminalisation des gauchistes à laquelle se consacrent inlassablement plusieurs de nos
ministres.
L'équation est simple : l'opposition politique doit être dépeinte totalitaire, et la contestation civile doit être présumée terroriste.