25 novembre 2009

Quel leader pour le monde libre ? (2)

En attendant l'étude du Professeur Hans Grüber sur le formidable débat sur l'Identité Nazionale qui agite aujourd'hui les esprits, les langues et demain les matraques (le Pr. Grüber est actuellement en congés en Carinthie, où il se ressource dans un séminaire pagano-survivaliste), nous avons poursuivi notre enquête relative au nécessaire leader qui doit guider nos pas dans la Sainte Croisade du Pétage de Dents Raciste et Néocolonial.

Qui donc pour prendre la tête du Monde Libre ? Où en sommes-nous de notre quête du grand leader blanc et occidental chargé de prendre la tête de cette néocroisade catho-superconquérante ? Poutine est plus préoccupé par son tableau de chasse que par l'avenir du MoNdE liiBrE, le Panzerkardinal est un peu trop sénile, et la Consanguinie se cherche toujours une figure tutélaire, un puissant général aussi illuminé que manichéen, face aux hordes techno-gauchistes et aux légions islamo-terroristes.



Les zombies gauchistes sont en train de noyauter l'Occident


Si beaucoup de nos contemporains ont le profil, il leur manque trop souvent la carrure, une stature internationale et une reconnaissance parmi l'ensemble des loges consanguines. Car ce qu'il nous faut, c'est une tête de gondole qui unisse aussi bien les percutants atlantistes islamophobes que les traditionnels nationalistes racistes et antisémites.

Difficile équation que de réconcilier les occidentalistes fans de Charlemagne et les souverainistes fans d'Hugues Capet, pour résumer. Difficile d'attirer à soi la frilosité identitaire et la vindicativité suprémaciste. D’aucuns avaient rapidement suggéré le Sarkozar, qui avait semblé pouvoir réaliser cette synthèse disjonctive de la saloperie cocardière et de la boucherie néocroisée. Ce nouveau Napoléon (mais peut-être plus le 3e que le 1er) a fait preuve d’une excellente volonté. Du kärcher aux charters, de l'ADN aux reconduites à la frontières, il a multiplié les déclarations choc et les programmes sexy.

Mais aujourd’hui, que voit-on venir ?

Finalement pas grand chose. L’identité nationale a peut-être son ministère, mais comme le rappelle Eric Zemmour, un ministre de la république peut encore appeler sa fille Zohra. C’est n’importe quoi.

Non, Talonnettes n'est pas des nôtres. Pas un consanguin. Sans foi ni loi, sans vision civilisationnelle, dont il n'adopte que le discours. Un eugéniste social plutôt qu'un fasciste. Un libéral nihiliste plutôt qu'un conservateur bon teint. Bien mais pourrait mieux faire, en somme. C'est aussi, selon certains, un opportuniste notoire qui cultive une bien regrettable "ouverture" vers la vermine socialiste ou les "enfants de l'immigration". C'est un européen, lui-même issu de l'immigration. C'est un républicain, issu de l'establishment. Et, il faut l'admettre, c'est un sacré casus belli dans nos rangs consanguins, entre ceux qui haïssent les libéraux et ceux qui adorent son style.

Aucun consensus, donc.

Le Sarkozar nous a menti. Il nous a séduit, mais il nous a menti, comme ne cessent jamais de le rappeler les brillants analystes et géopoliticiens de zinc qui régurgitent leur saucisson d'âne dans la taverne qui sert de blog à François Setouche.

Alors qu'il y a peu, Sarkozy expliquait que l’esprit de Mai 68 et sa philosophie de la jouissance sans entrave sont responsables de tous les maux du pays... il recrute d’odieux décadents et d’abjects invertis, sous prétexte d’ouverture stratégique. Un rejeton Mitterrand, pensez donc ! Alors que ce simple patronyme, "Mitterrand", évoque les années les plus noires de l'Occupation Bolchévique et Antiraciste. "Mitterrand", ce patronyme évoque nos années de maquis frontiste, nos scores électoraux à un chiffre, la honte et la clandestinité, le secret apeuré dans lequel nous devions enfermer nos idées xénophobes et nos projets de ségrégation. Ce patronyme évoque l'époque horrible de la naissance de SOS Racisme, le nettoyage ethnique impitoyable dont furent victimes les skinheads parisiens (aujourd'hui, un pauvre skinhead peut difficilement sortir en pleine air sans risquer de se faire agresser par la première mamie qui passe), les procès à répétition contre Jean-Marie Leborgne et ses lieutenants.




François Mitterrand, l'agent infectieux originel


Le "mitterrandisme", une époque honnie où jamais Eric Zemmour, Ivan Rioufol ou Claude Imbert n'auraient pu cracher leurs professions de foi tout en conservant leurs postes et leurs amis politiques ou industriels. Une époque abhorrée qui nous a maintenu dans l'opprobre et la vindicte des bien-pensants et des humanistes. Une époque où Philippe Val était obligé de faire croire qu'il était de gauche. Une époque où Alain Finkielkraut était obligé de faire croire qu'il était philosophe. Une époque qui a vu tous nos partisans persécutés, lapidés en place publique, fouettés dans les médias, moqués dans les soirées, rossés dans les rues. Certains d'entre nous prenaient des baffes dès qu'ils expliquaient que l'Occident est ontologiquement supérieur, ou que la religion chrétienne est "moralement" la meilleure. Une époque sombre pour tous les souchiens, dame oui.

Certes, le Sarkozar a permis une rupture avec ces temps maudits de cosmopolitisme social et de progressisme intellectuel. C'est même, à bien y regarder, la seule rupture qu'il ait véritablement introduite, en décomplexant la Droite Nationale via les saillies de ses sbires Balkano-Horteufisques. Il y avait longtemps qu'en France, on n'avait pas pu étaler autant notre racisme atavique. Il y avait longtemps qu'on n'avait pas renoué avec l'esprit colonial et le complexe de supériorité, voire avec l'esthétique fasciste et le discours essentialiste. Sous prétexte de dynamiser les entreprises nationales, on caresse l'instinct nationaliste. Mais s'il y a de bonnes intentions dans tout cela, leur concrétisation législative et morale tarde encore trop, aux yeux des souchiens.

Le conservatisme, on aime, le libéralisme, pas trop. L'identitarisme, on aime, le népotisme, pas trop. La délation et le sécuritaire on aime, le multiculturalisme, pas trop. Les expulsions on aime, l'immigration pas du tout. C'est aussi simple que ça. Faut faire du binaire, on comprend tout de suite mieux.

Là où le Sarkozar expliquait que la France-Monsieur "ne peut pas accueillir toute la misère du monde", et qu’Elle souffre des hordes d’immigrés qui envahissent son sol... il choisit des ministres bariolés issus de l’immigration, sous prétexte d’un néoprogressisme de foire. Comment inspirer à nos jeunes patriotes les sentiments les plus nobles, les comportements les plus courtois, et bien entendu la seule sexualité qui vaille, la seule que la Sainte Eglise reconnaisse, l’hétérosexualité... quand un ministre de la République se répand ainsi dans un livre ?

Madame Boutin out et Frédéric "lupanar" Mitterrand in ? Il y a décidément une anomalie dans ce qu'on nous avait vendu comme un gouvernement d'urgence nationale. L’ouverture a ses limites, il serait temps que cet exécutif droitiste contracte les sphincters et redresse le menton face à cette vile luxure post-moderne et libertaire.

Marine Leborgne, notre aimée roulure de souche, rappelle d'ailleurs avec force l'orthodoxie consanguine, qui veut qu'on haïsse le plus violemment possible non seulement les étrangers, les arabes, les musulmans, les juifs, les africains, les communistes, les socialistes, les libéraux, les républicains, les démocrates, les progressistes, mais également les pédérastes, les drogués et les invertis.

Là où le Sarkozar expliquait avec raison que la gauche est une promesse de totalitarisme et une impasse économique... il énonce maintenant que les profits doivent être contrôlés et que la régulation économique est nécessaire - sous prétexte qu’une crise financière mondiale aurait révélé la prétendue malignité des marchés. Il trahit, dans ses discours, le libéralisme échevelé dont il était le héraut - bien que dans les faits, il n'ait pris aucune initiative réelle pour contrer l'Argent-Roi et tarir la veine libérale qui nous afflige. Il ne faut pas compter sur le Sarkozar pour ériger le sain protectionnisme autarcique et ethnocentré que nous autres appelons de nos voeux.

Et puis, il y a un passif accablant. Sans atteindre les sommets chiraquiens ou mitterrandiens, certains discours ne passent pas. Certaines vannes sont inadmissibles. Et pour un consanguin, il est contradictoire de professer tant de libéralisme et de "diversité", et de promouvoir en même temps l'identité nationale, l'état sécuritaire et la suprématie morale. Et puis qu'est-ce que c'est que ces références à Guy Moquet, à Jean Jaurès, à Léon Blum ou Aimé Césaire ?


Non décidément, les électeurs consanguins ont été floués par ce renouveau idéologique de la droite parlementaire. Malgré les satisfecit que nous décernons régulièrement à Brice Hortefeux, à Eric Besson (malgré son origine socialiste douteuse), à Patrick Balkany ou aux autres grands bourgeois décomplexés qui promeuvent le retour au Kolonial'Spirit, force est de reconnaître que ce gouvernement a abandonné ses saines résolutions (tests ADN, lois de ségrégation, etc.) pour pratiquer une politique informe, sans saveur ni odeur, à la remorque des autres dirigeants occidentaux.

Alors certes, bien des français ont "décomplexé", nous les premiers. On entend à présent autant de blagues racistes aux Universités d'été de l'UMP qu'à la buvette des BBR. Mais force est de constater que la "rupture" que les souches attendaient n'est pas advenue. La tendance flatte nos idées, les projets politiques flattent nos instincts, les médias nos prodiguent de longues léchouilles gluantes, mais nous sommes encore trop ostracisés en notre propre pays, et le pouvoir n'est toujours pas ce qu'il devrait être : une sorte d'état monarcho-dictatorial régissant une "démocratie" athénienne autarcique et belliqueuse, peut-être. Ou le bienveillant gouvernement de sa Fille Aînée par la Sainte Eglise Vaticane et glorifiant la population gaullo-celte (on n'est pas tous d'accord).

Nous savons bien sûr ce que les revirements sarkozaristes doivent à la communication et aux impératifs bien-pensants. Mais ce sont ces impératifs que nous voulons combattre, pour que le pays relève la tête et chasse ses parasites gauchistes ou allogènes. L’ouverture, comme la communication, ont leurs limites.


Un fol espoir : que le débat sur l'Identité Nationale vire à l'exclusion massive des déviants.

Et dans la foulée, préconisons un débat sur l'Identité Sexuelle (afin de stigmatiser les invertis et les sodomites). Sur l'Identité Religieuse (histoire de renouer avec les pogroms et les conversions forcées, on attend que ça). L'Identité Sociale (parquons les pauvres et les indigents, ils ne méritent que ça). L'Identité Virtuelle (histoire que Frédéric Lefebvre se venge enfin des légions d'internautes qui sle taxent d'abruti épais et d'anachronisme visqueux).

Notre espoir actuel réside dans ce fabuleux débat sur l'Identité Nationale, inauguré par Sarkozy via le fidèle simili-milicien Eric Besson. De quoi permettre aux consanguins de se répandre partout en scories racistes ou ethnocentrées, de quoi fantasmer l'interdiction en France des minarets, puis des mosquées toutes entières, puis des synagogues, puis des squats, puis des musées d'art contemporain, des nighclubs, des bibliothèques et des restaurants exotiques. De quoi rêver enfin à notre gloire nationaliste, blanche, éternelle, dégueulasse et en voie d'extinction. De quoi rêver d'une Europe blanche, catholique, fermée à double clefs, verrouillée de l'intérieur par des dirigeants xénophobes, clientélistes et réactionnaires.

On reviendra sur ce débat. Pour l'heure, nous cherchons le remplaçant de George Walker "Texas Ranger" Bush. Sera-t-il américain ? Sarah Palin fait peine à voir. Et puis après tout, ça n'est qu'une femme. Il nous faut un homme, un vrai, un leader consanguin, un conducatore illuminé et narcissique, auquel tout petit souchien de blog pourra s'identifier. Un couillu, quoi. Et dans cette optique, il faut bien admettre que notre Louis de Funès à Talonnettes est un peu just.

Certes, on le sait islamophobe, eugéniste social, conservateur sauce pompidolienne, mais ça n'est pas encore suffisant. Il nous faut du cuir, du sang, des armes et des pleurs. Il nous faut la petite guerre fantasmée à laquelle tout bon souchien rêve en se branlant le soir sur son Hot Vidéo. Il nous faut l'affrontement ethnique et social, celui par lequel le plus médiocre des identitaires de picardie ou le plus pourri des critiques littéraires basques pourra se prendre pour un Chevalier Très Chrétien - juste avant, peut-être, de prendre une bastos islamogauchiste ou technolibertaire - ah les salauds !



Europa en marche ?

Sarkozy trop ras-du-sol pour incarner la Saloperie Civilisationnelle ? Next.

Parmi les leaders des nations occidentales, Silvio a un temps retenu notre attention. On se prend à rêver de ce qu'aurait pu faire un Mussolini avec une telle main-mise sur les médias.. Mais ses moeurs décidément dissolues apportent une fin de non-recevoir à la candidature du Conducatore, d'autant que la justice constitutionnelle de son pays vient de lui enfoncer son immunité pénale dans le cul.

C'est dommage : on retrouvait chez Berlusconi un peu de la truculence grivoise et de la beauferie réactionnaire qu'on aimerait voir se répandre à la tête de l'Europe. Mais à l'instar du Sarkozar, ce candidat est un peu trop libéral également pour satisfaire les consanguins.

Mais selon l'analyse consanguine la plus en vogue, ces technocrates libéraux et ces politiciens de l'establishment n'apportent au final aucun élan civilisationnel. S'ils gesticulent et font des doigts aux ayatollahs iraniens, s'ils stigmatisent les populations musulmanes ou allogènes en leurs pays, ils n'apportent aucun frein à l'hydre multiculturaliste. Or, la conversion des sociétés occidentales supérieures au multiculturalisme islamo-altermondialiste est une conversion forcée, menée au pas de charge sous la menace des fusils onuzis, pilotée par une technocratie militante et terroriste qui a détourné les institutions publiques de leur fonction protectrice et conquérante pour les mettre au service d’une politique thérapeutique censée reprogrammer l’identité des collectivités blanches et chrétiennes selon le modèle de l’égalitarisme identitaire cosmopolite métisseur et partouzo-globalisé, je m'en étrangle de rage...

Cette phrase est très longue et ceux qui la formulent refoulent du goulot, mais c'est ce qu'on préfère, chez les consanguins : faire des phrases très longues chargées de dentales, d'occlusives et de haine xénophobe maquillée en ethnologie pour les nuls. On donne l'impression d'avoir compris le monde, on assène de grandes tirades définitives qui reviennent toutes, en dernière analyse, à distiller du bon gros suprémacisme de natio coincé la tête dans son fondement. Et on y va de ses prophéties de révolution blanche et de conflit intercivilisationnel.


Finalement, si notre nouveau leader devait avoir un seul talent, ça serait celui de nous dresser les poils en proférant de longues phrases de ce genre. Et là, le panel est large.

Consanguin wants you !

Consanguin wants you !
*** Enrôlez-vous dans le Choc des Civilisations ***

And remember...