13 février 2009

The art of stalking

Cette semaine, le Ftalker s'étrangle de rage. D'abord, le Salon du Livre ne l'a toujours pas invité en tant que "vedette américaine". Cela fait à présent 17 ans que ce salon se tient Porte de Versailles sans que José ne soit jamais convié. Et pourtant, comment ignorer la stature imposante du scooter basque, qui tient le monde de l'édition tout entier dans son ombre immense ? Pire : une association consacrée à la coopération entre professionnels du livre et pouvoirs publics, a dressé une cartographie des sites littéraires SANS MENTIONNER LA ZAUNE. Hérésie. Blasphème. Crime de lèse-majesté. Comment peut-on ignorer le Ftalker ? Comment peut-on si ostensiblement dédaigner José Felipe Cabrón Gonorrea de Désensio, el maaacho, el único ?

Qui ose prétendre s'intéresser aux livres sans citer celui qui les contient tous ?

Pas mal de monde, en fait. La belle colère de José n'est malheureusement pas neuve. S'il avait reçu un euro à chaque refus de ses manuscrits et autres critiques, diable, le Ftalker pourrait renflouer le système bancaire occidental à lui tout seul. D'ailleurs, le féroce littérateur n'hésite jamais à mentionner sur son blog les déplorables réponses que lui font invariablement les maisons d'édition et les salles de rédaction. "Trop long", "pas dans notre ligne éditoriale", "aussi grotesque que mal écrit", "ne nous appelez pas, c'est nous qui vous rappelons", "super, ta blague, non vraiment", "va te faire enculer gros réac en plastique", "j'en rigole encore, sacré Juan", "avez-vous songé à consulter, cher monsieur" ou même "si vous nous écrivez encore une fois nous portons plainte pour harcèlement".


On imagine sans peine la frustration du pourtant stoïque et mesuré Ftalker. Qui s'empresse de commenter les lettres de refus, à grands renforts d'épithètes animaliers et de dénigrement névrotique, histoire de leur donner une leçon depuis sa Zaune. Non mais des fois.

Dernièrement, le Ftalker s'est fait bannir du blog de l'éditeur parisien Léo Scheer, après avoir passé plusieurs mois à y tenir le rôle d'épouvantail drapé dans sa suffisance. Malgré ses nombreux efforts pour y revenir planqué derrière un proxy, rien n'y fit.

Le Ftalker a donc aussitôt republié une note vengeresse, qu'il avait auparavant supprimée de son blog pendant la - longue - période qu'il a consacrée à faire la cour à cet éditeur. Pensez donc, il s'agit notamment pour ce dernier de s'intéresser à la notion "d'écrivain du net". Comment penser ce concept sans faire référence, tout de suite, plus vite que ça même, à l'incontournable Ftalker, précurseur cybernétique du dégueulis réactionnaire en colonnes serrées ?

Alors le grand bretteur se venge sur son blog, et crucifie littéralement les éditions Scheer. Fidèle à sa méthode, Ftalky-walky ne se penche pas spécialement sur les productions de cette maison, ni ne dresse la moindre critique des oeuvres publiées. Il s'en prend plutôt, mesurez la pertinence de l'entreprise, à la psychologie de l'éditeur, rien de moins. Et décoche une quantité de traits ravageurs, dont la victime aura assurément bien du mal à se relever... (Evidemment, une frêle cohorte de commentateurs vient immédiatement pratiquer de longues léchouilles sur le Ftalkounet tout colère, qui vont de la pique maladroite au relâchement total des sphincters - un certain Samuel Gerbe proposant d'appliquer des solutions tout simplement finales aux sous-races qui peuplent l'édition, et allez, le net en général).

Dieu sait que le Ftalker a essayé. Dieu sait quels efforts il exposa pour obtenir un sésame auprès de cet éditeur, essentiellement en hurlant pis que pendre sur ses poulains. Evidemment qualifiés de pouliches dès qu'il s'agit d'une auteur. Insultées et vilipendées comme seul un corbeau saturé de viagra sait le faire - ah mais précise-t-il, c'est pour protéger les jeunes pousses du vice de l'éditeur (c'est bien connu, on affirme toujours vouloir protéger quelqu'une en la traitant de poufiasse tous les jours pendant trois mois). Mais sérieusement, vous imaginez ? Des femmes qui publient, des éditeurs qui éditent, alors que Desensio périclite ?? Impensable. Délire hérétique. Méchante blague. Caca.

Au final, c'est même l'une de ces écrivaines qui s'est permise, sur son blog, de trousser un troublant portrait médico-légal de notre aimé Scooter. La garce a mis le doigt sur une pathologie que l'incroyable talent du Ftalker dissimulait pourtant très bien au monde. Les médecins ont même gravé dans le marbre scientifique le pseudonyme terrible du Ftalker, et même le "ftalking".


Le Ftalking.

To ftalk, ftoolk, ftalken.

Pour le fantastique critique littéraire, il en va des éditeurs comme des femmes : les refus s'accumulent, malgré les stratégies de harcèlement et d'omniprésence développées. Desensio fait le siège des forums comme d'autres s'abandonnent à l'obsession sexuelle, et il y pratique un onanisme frénétique jusqu'à ce qu'on le soulage - ou qu'on le chasse, le plus souvent. Certes, le fils de Dominique de Roux avait pensé, un temps, héberger José aux éditions du Rocher. Mais las ! Cela fit long feu, et Desensio continue donc aujourd'hui de confier ses rages flamboyantes à son seul géranium. Et à ses cent trente millions de lecteurs, bien entendu.

Et l'insolente d'expliquer que José Desensio passe son temps à jouer les grands méchants loups en plâtre pour échapper à une condition somme toute banale, vulgaire, à des années lumières du fauve christique qu'il est - et que tout le monde feint d'ignorer, bordel de merde. Le Ftalker, un crevard sur la béquille ? Une telle accumulation de frustration étant nécessairement assez explosive, il semble alors qu'on doive protéger la société des excès comportementaux du patient.


Les spécialistes n'hésitent pas à parler de contention, de camisole chimique, voire d'injonction judiciaire. On le traite comme un paria dangereux. Voilà le sort qu'on réserve aux hommes libres et aux rebelles-penseurs, dans notre pays !!! C'est bien la preuve, une fois de plus, que le monde n'est pas prêt pour la prose de José Désensio, et que chacun de ses mots peut y introduire de véritables bouleversements métaphysiques, des cataclysmes intellectuels aussi destructeurs que terrifiants...

Voilà pourquoi, oui, voilà pourquoi les éditeurs, les femmes, et les gens en général, ignorent soigneusement l'exubérante vitalité critique de l'homme que l'on nomme le Ftalker. Personne ne peut regarder le soleil en face.

Consanguin wants you !

Consanguin wants you !
*** Enrôlez-vous dans le Choc des Civilisations ***

And remember...