16 septembre 2009

Stinky Sahib contre les Armées de Xerxês que quand y en a plusieurs, y a des problèmes


Bon, mes bien chers frères, il va vraiment falloir reprendre nos plumes, et lâcher un peu les enluminures et la chartreuse. L'actualité a tressauté plus d'une fois en six mois, rythmée par les envolées de nos coreligionnaires les plus en vue, et il y a quelques jours encore, ce n'est rien de moins que le Ministre de l'Intérieur, l'inénarrable Brice Hortefeux, qui relance d'un rot raciste bien gras, bien huileux, bien picon-bière. A l'université d'été du parti qui règne sur les institutions françaises, on se serait cru au Balto, et le lyrisme beauf s'exprime presqu'aussi librement qu'aux vieilles sauteries du FNJ de Biarritz : un arabe, "y en faut toujours un. C'est quand y en a beaucoup qu'y a des problèmes". Lumineux, rayonnant, aveuglant.

Benoît Fleury a déposé la phrase à l'INPI en prévision des slogans électoraux de son parti en 2012.

Concert d'oies en rut sur fdesouche.com. Forcément. Les autres blogs xénophobes exultent. Chez nous, au Monastère : même transport hystérique de pétasses à un concert de Julien Doré. Les blogueurs natios saluent cette saillie, parfaitement synchrone avec l'OPA menée par l'UMP sur le MPF du Marquis de Villiers du Puy du Fou, le Chevalier Bubonique pourfendeur des Mosquées du Tarmac. Et dans son hospice, le vétéran des dégueulis racistes en live, le vieux Duce, Jean-Marie recrache sa compote et écrase son sonotone de jalousie.

La France-Monsieur consanguine grouine d'enchantement.
François déclare : "ma première gaule depuis le 21 avril 2002. Il était temps".

Bien entendu, les progressistes et les anti-racistes, cette chienlit de l'anti-france, n'en peuvent mais depuis la diffusion clandestine (lemonde.fr) de cette vidéo captée clandestinement (Public Sénat). Ces chiens focalisent sur le Ministre, oubliant un peu au passage ce qui nous ravit le plus : l'absolu consensus des militants UMP présents autour de lui, qui parlaient de "notre petit arabe", le gentil narabe qui picole et mange du porc, le gentil nétranger qui ferme sa gueule, zappe ses manies d'allogène (que d'aucuns osent appeler une "culture") et reçoit les sarcasmes condescendants en souriant.

D'ailleurs, comme le remarquent nos amis et coreligionnaires de la 
Brave Patrie, et notre confrère Alfred-Georges, "la stérile polémique que ce banal événement a généré laisse pour le moins perplexe le bravepatriote avisé, qui ne comprend pas quel est le scandale à faire une blague raciste publiquement. D’ailleurs, c’est quelque chose qu’il fait tous les jours. Alors pourquoi déshonorer ainsi ce pauvre Brice H., qui dit tout haut ce que tout le monde dit tout haut dans la France du progrès ?"

Brice a certes piqué une 
colère homérique, mémorable, de retour Place Beauvau, mais elle est finalement inutile : la France-Monsieur a compris qu'il n'y avait là qu'agit-prop gauchiste et sédition anti-raciste. Des venins que distillent certains ténors du mélangisme mondial au sein de nos consciences.

La Consanguinie a son Ministère

Oui mes frères : le Sarkozar croyait avoir phagocyté la Consanguinie, absorbé l'extrême-droite, capté les votes des nationalistes ? En réalité, c'est la Consanguinie qui contamine tranquilou son socle électoral. Nos idées se sont diffusées bien au-delà d'un postillon de Marine Lepen (qui pourtant postillonne affreusement loin).

"Mais enfin Jean-Maxime, vous plaisantez ? J'ai une tête à parler de diversité ?"
B. Hortefeux, média training, février 2007

Depuis l'arrivée de Brice Hortefeux à la tête du providentiel "Ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale", plusieurs indices laissaient supposer qu'il s'agissait là d'un authentique consanguin. Le temps n'a fait que confirmer notre impression : génialissimes saillies au fumet d'antan, fière allure et costume croisé, on l'imaginait nostalgique du doux temps des colonies.

Nostalgique de l'Empire... et ADN maniac 

Aaaah, le Doux Temps des Colonies... Voyez Brice, en saharienne et casque sergent-major, la Winchester posée sur le perron, tançant mollement l'un des congolais qui s'affairent autour de lui. Le Maître se rassied dans le gros fauteuil en osier de la terrasse sud, grand propriétaire terrien qui exporte le Génie Français sous des latitudes exotiques pleines d'animaux féroces et d'habitants pittoresques. Bref, le temps où le français était assez viril pour ne pas douter de son infinie supériorité sur l'autochtone.


Jean-Brieuq Odilon de l''Hortefeux, Baron des Afriques, 1927

Mais Brice, c'est aussi la modernité. Brice, c'est l'efficacité, le chiffre, le résultat. Brice, c'est l'embonpoint des fichiers de police, les tests ADN aux frontières, la vidéosurveillance, tout l'arsenal sécuritaire high tech érigé endeus ex machina. En 2009, malgré son charme suranné, Brice est à la pointe de la segmentation sociale et duciblage politique. Brice, c'est un touche de Bruno Mégret derrière la tronche de Vladimir Harkonnen (assisté toutefois d'une armée de conseillers en communication qui ont expliqué successivement qu'à Seignosse il parlait en réalité des photos, puis en réalité des auvergnats. Las, après sa sortie arabophobe, Briçounet va se faire prendre en photo avec des musulmans au CFCM, comme il est de coutume de confondre, preuve que l'abondance de flashes ne le gène pas tant que ça, et qu'il arrive à supporter la présence de plus d'un "auvergnat" à moins de 100m de son auguste personne - mais on sent bien qu'il lui en coûte). Comme le temps des colonies est malheureusement révolu (enfin, pour les Européens), notre incorrigible élite rubiconde, fils de banquier neuilléen, a dû se rabattre sur l'administration territoriale, la génétique appliquée et l'humour politique pour exprimer tous ses talents.

Le nouveau Coluche

Le problème, en fait, et on le sait bien, ce n'est pas le racisme dégoulinant de notre rouquin déplumé. Mais bien plutôt le voyeurisme islamo-pirate des journalistes et des internautes. Sans déconner. Parce qu'on est un homme politique, parce qu'on a des fonctions électives ou exécutives, parce qu'on représente une nation, il n'y aurait plus moyen de traiter ses opposants de "salope", de "cloportes", de "pauv'con" ? On ne pourrait plus se laisser aller à un accès de sagesse populaire gentiment raciste ? Mais quel diktat bien-pensant !!! 

Heureusement pour le Ministre de l'Intérieur des Têtes, nos bataillons d'agents d'ambiance sont au rendez-vous. Pendant que l'Elysée critique un excès de "décontraction" (on imagine très bien en effet de quelle "décontraction" messieurs Hortefeux et Balkany peuvent faire preuve lorsqu'ils visitent en privé le Sarkozar, qui n'est lui-même jamais en reste), les collègues de Brice, ses subalternes, l'armée des clones UMPistes, et une bonne dose de médias affidés, fustigent soit "l'internet-poubelle" qui remue la merde (nonobstant au passage le fait que quelqu'un a bien commencé par pondre l'étron que d'autres touillent ensuite, passons), soit le terrorisme intellectuel qui empêcherait aujourd'hui, dans ce pays gangréné par le gauchisme islamidolâtre et la penséunique, de faire des petites blagues de temps en temps.


"Brice, tire mon doigt".

Des blagues, telles qu'on en entend si souvent dans les cellules départementales du FN, ou au fin fond de certains troquets de France-Monsieur, où les sciences humaines les plus visionnaires le disputent si souvent à la poésie du 19e siècle. Boutades, facéties, galéjades et calembredaines, voyons voyoooons. 

Des blagues, de celles qu'on peut roter à propos de l'époque coloniale, en beuglant qu'y en a marre de cette putain d'repentance, cette effrayante dictature du bien-pensisme qui étrangle notre jovial "ethnodifférentialisme", comme le beuglent à l'unisson les "intellectuels" à cartes de presse et les blogueurs "de souche".
Assez de racisme anti-auvergnat !

Des blagues qu'on est ravis d'entendre dans la bouche du Ministre en charge de l'autorité policière (celle-là même qui essuie tous les jours le blitzkrieg des jeunes de banlieues armés de tanks et de RPG contre de frêles commissariats de quartiers en véritable brique de Dunkerque). La police, qu'on sait si délicate, si étrangère au délit de faciès.

Des blagues qui fonctionnent plus ou moins bien selon les communautés... Mais il faut dire qu'ici certaines de nos sentinelles (le très en vogue philosémite réac ou l'iconoclaste atlantiste biblique) veillent au respect d'un certain politiquement correct. On touche ici une nouvelle fois à la ligne de démarcation entre une certaine orthodoxie consanguine, et notre pragmatisme stratégique. Allez, une petite blagounette. Tu connais celle du noir qui pisse dans une rivière ?

Bref, grâce à Brice, c'est le tonitruant retour de l'humour en politique. 

Et pour les belles âmes qui s'offusquent de cette promotion du racisme pompier et de la xénophobie en forme de vanne de cul, pour les gauchistes qui ne peuvent réprimer leurs vomissements de dégoût, nous signalons qu'Eric Zemmour ouvrira grand la bouche pour recueillir leurs doléances, le 25 septembre devant l'entrée publique de la permanence de la CPNT du 8e arrondissement. 

Oui, Brice est raciste. La preuve ? Eric Besson dit que c'est faux.

"Vous vous rendez compte ? Il me répond qu'il vient de Caen !"

Certes, le pimpant Ministre n'en est pas à son coup d'essai. A nos yeux consanguins, les explications que le Ministère s'est cru contraint de donner sont totalement inutiles, d'autant qu'on sent bien qu'elles sont totalement bidons. Mieux vaut faire comprendre aux progressistes, aux antiracistes et aux islamogauchistes, de façon honnête et franche, que les jolies petites idées mélangistes, l'immigrationnisme, le cosmopolitisme, les droits de l'homme, l'inexistence des races, l'égalité des êtres, toutes ces fadaises, toutes ces fadeurs mitterrandiennes ou tiers-mondistes, en France, c'est fini.

Brice, sache que nous, les gros fachos blogueurs et les petits souchiens rampeurs, nous te "kiffons ta race". Grave. Nous louons donc Stinky Sahib, le MC du Ministère de l'Intérieur des Têtes, et nous réjouissons que Brico fasse partie, des plus proches amis du Sarkozar - les blagues doivent drôlement fuser entre deux réunions de travail sur "comment faire croire qu'on va zober les banquiers". Ces puissants, ces capitalistes, ces libéraux sont peut-être bien de cyniques traîtres, des vendus au lobby judéo-maçonnique livrant la chair européenne à l'invasion barbare des ottomans, c'est vrai. Mais certains d'entre eux sentent bon l'exploitant ultramarin et le salaud feutré.

Nous nous étions inquiétés lorsque nous avions appris que Brice avait mandaté le limogeage de l'admirable préfet Paul Girot de Langlade (autre grand commis de l'État qui s'indigne de croiser des noirs à Orly comme Alain Finkielkraut s'étrangle d'en voir en équipe de France). Le doux parfum colonialiste et xénophobe qui émanait déjà de la DDD (Droite Dramatiquement Décomplexée) allait-il se dissiper ?

"Une ministre raciste, il en faut un. C'est quand il y en a plusieurs qu'il y a des problèmes". Brice Hortefeux, Ministre vidéosurveillé, 5 septembre 2009

Non ! Brice "Stinky Sahib" Hortefeux, le Charles Martel 2.0, a réagi. Il s'est ressaisi, et il s'est transcendé. Nous voilà rassurés.

Consanguin wants you !

Consanguin wants you !
*** Enrôlez-vous dans le Choc des Civilisations ***

And remember...