C'est la consternation parmi les néocons à la française, à l'évidence, et bien entendu dans les couches les plus stériles de la Consanguinie. Nos plus brillants ténors s'étranglent de rage. Alain Finkeulkrôt, par exemple, se remet difficilement de l'alerte cardiaque qui l'a frappé au matin de l'élection d'un métis à la tête de la nation américaine. Une nation pourtant aux avant-postes de la civilisation occidentale ! Le philozozophe républicanien, actuellement en observation, devrait pouvoir rentrer chez lui en soirée. Il s'est dit "profondément peiné, et profondément inquiet, de constater, n'est-ce pas, qu'un métis pouvait parvenir à un poste clef du dispositif occidental sans qu'un sursaut laïque, anti-multiculturaliste et j'ôse dire, j'ôse diire heideggerien, ne vienne s'opposer au pogrom antirépublicain qui l'a porté au pouvoir sous les vivas des foules hypnotisées par le discours antiraciste". "C'est un jour sombre pour tous les racialismes", a ajouté l'amuseur public dans une quinte de toux. Rappelez-vous, consanguins, qu'Alain Finkeulkrôt estime que le métissage est l'abomination qui dévaste le monde, et que l'antiracisme est le "communisme du XXIe siècle" ! Et comme lui, les consanguins frissonnent à l'idée du progressisme qui pourrait bientôt suinter des murs de la Maison Blanche.
Le Sarkozar est resté relativement discret, se contentant de rappeler le désormais inoubliable "discours de Dakar" dans lequel il encourageait, sous la dictée coloniale d'Heni Guaino, le continent africain à "entrer dans l'histoire". Le Colonel Hortefix a quand à lui adressé une longue missive à l'ambassade américaine pour informer le président Obama qu'il devrait prendre des cours de français, apprendre la Marseillaise par coeur, et abandonner tout espoir d'importer ses épouses et leurs portées s'il comptait effectuer une visite diplomatique dans l'hexagone.
"Dites Cruchooot, vous la connaissez celle du noir qui voyage à Naples ?"
Heureusement, le brillant Conducatore Silvio Berlusconi a relevé le niveau en livrant l'une des blagues dont il a le secret. Un propos pas forcément consanguin, mais assez imprudent dans la bouche d'un président du conseil. De sorte qu'on l'en félicite. Il faut dire que l'affairiste italien présente un beau CV en matière d'apostrophe imbécile et de beauferie réactionnaire. Il ne se contente pas de cacher les roms des villes où les caméras le suivent : il les laisse mourir sur la plage.
Quant aux sous-clébards de François Setouche, ils angoissent... et déposent leurs habituelles queues de renard sur le blog des gogo-des golois. Négrophobie pur jus ou propos antisémites, tout y passe, as usual. Ceux qui avaient promis de quitter la France-Monsieur au lendemain de la défaite historique du Gros Borgne en 2007 et de s'exiler en amérique du nord, en sont pour leur frais. Il leur reste le Chili, destination prisée des consanguins européens depuis déjà longtemps, ou Malte, qui présente un taux de racisme au mètre carré assez décoiffant. Bien sûr, ces destinations présentent un exotisme insupportable pour certains. Il reste en outre une rafraîchissante solution autarcique, la "communauté communautaire", qui les consanguins pourraient trouver refuge loin des centre urbains pluriethniques, à l'instar de vulgaires beatnicks empétardés pratiquant le sexe à plusieurs. Encore qu'en raison de l'homophobie de ces candidats au repli casanier, il y a fort à parier qu'ils ne pratiqueront pas le sexe avec grand monde. Ce qui est un peu la quintessence de la Consanguinité, au fond : ne mélanger jamais aucun de ses fluides corporels, sang, larme ou sperme, avec quelque altérité que ce soit. Gageons qu'en conserve pendant quelques années dans une longère insalubre, ces champêtres consanguins finiront par enculer des chèvres en se bavant dessus, loin du monde qui les aura oubliés.
Les autres, fort heureusement, continuent de babiller sur le site de François Setouche (qui nous a permis d'apporter une conclusion à notre étude sur la notion de "souchien", que nous vous soumettrons bientôt).