Cette semaine, le blog de la communauté qui flippe opère une rapide mise à jour, pour réparer notamment quelques liens défectueux, en particulier les photos de notre inénarrable Ftalker, José Desensio (sous le pseudonyme "Juan Asensio", pour les cancrelats anonymes des cloaques putrides du web où la vilénie le dispute à la bassesse). Nous savons combien le Ftalker, tout comme Kurtz, Ouine ou le Marius Ratti du Tentateur de Broch, tient à sa notoriété sur le net.
Les aventures littéro-gluantes du Noble Rampant se poursuivent sur la toile, et nous ne doutons pas, frères consanguins, que vous vous rassasiez régulièrement de sa prodigieuse prose.
Qu'il s'élance dans de vertigineuses critiques littéraires aussi monocordes que caricaturales, ou qu'il nous livre ses pensées sur le monde comme il va, le Mal, la Chute, le CAC 40 et la main d'sa soeur, le Ftalker nous éblouit littéralement : tels des mulots consanguins pris dans les phares d'un tracteur Macey-Fergusson, mes frères, nous nous écroulons sous le poids pachydermique de son style, et la force de ses idéaux de Don Quichiotte réac. Qu'il tutoie les fauves christiques de la littérature, ou qu'il narre son quotidien d'Homme Libre.
Car Desensio est magnifique jusque dans ses meubles ! Le matin, il se lève en rebellion. Il est furibond sous la douche. Il fait pipi d'un air méprisant. Il déjeune fier et droit, sous les quolibets des tiques d'eau pulullant sur cette mare de boue saumâtre et nauséabonde qu'est devenu l'Internet. Il regarde Question Pour un Champion animé d'une pure et blanche colère contre la décadence contemporaine et la perte de ses repères. Il repasse son linge en toisant les nihilistes cosmopolites qui ravagent son monde. Il dîne d'un steack aussi austère que son éthique. Il se branle en professant sa lutte pour la contre-littérature et contre la pourriture littéraire. Il fait ses mots-croisés en vomissant le maljournalisme. Il mate "l'Arène de France" en condamnant l'époque. Il se couche en hurlant de rage. Son sommeil est celui d'un Homme Debout.
Pour José, morale rime avec critique. Il ne cesse donc jamais d’être un critique. Nous en voulons pour preuve le passage suivant, issu de la Zone :
"Mauvaise soirée hier, commencée en perdant deux heures devant le film le plus incroyablement nul de ces cent dernières années (j'ai sans doute eu tort de ne pas écrire siècle...), Les Sous-doués de Zidi. Histoire ridicule et pontifiante, bien loin de la noirceur de la vie dans les collèges multi-ethniques de banlieue, musique inepte et happy end grossier, effets spéciaux à la limite de la simple correction due au public me font penser qu’il faudrait pouvoir jeter un film aussi dramatiquement insignifiant et lorgnant vers la grosse caisse américaine (qui elle au moins ne lèse pas le spectateur et lui donne ce qu’il demande veulement : des images, de belles images…) à la poubelle, comme tout lecteur a le droit (le devoir) de jeter aux ordures un bouquin de Nothomb ou d’Angot. Hélas, ce n’est pas le cas et j’ai dû en plus constater que mon début de soirée, malencontreusement commencée, allait toutefois se poursuivre un peu moins piteusement avec la lecture du dernier numéro du Figaro Madame.
Allez, pour donner quelques cornichons à grignoter aux spécialistes des relations entre jeunes gens de lettres, je poursuis ma lecture critique du féminin numéro consacré en grande partie à la bien nommée affaire Redeker, comme on dit qu’il y a une affaire Hugo, le professeur ayant peut-être, en effet, été condamné lui aussi à l'exil, d’une façon moins métaphorique qu’il n’y paraît. L’enfer de Redeker, sûrement moins innocent que le pauvre diable Hugo puisqu’il est, lui, professeur, ne sera ni vert ni luxuriant mais gris, fuligineux comme l’était la vague et insignifiante zone dans laquelle Marlow, parti chercher aux Enfers le damné Kurtz, sombra avant de revenir à la lumière. Je doute aussi que quelque noble âme vienne le chercher lorsque Redeker s’enfoncera plus avant…
Finalement, il ne faut pas batailler bien longtemps pour découvrir le meilleur du Figaro Madame qui, c’est un avantage, saute il est vrai immédiatement aux yeux. Autre constat : il me semble, non, cela devient une évidence, que ce meilleur se réduit de plus en plus (est de plus en plus réduit ? Mais par qui ?) à la portion congrue, et encore, je dois m’estimer chanceux puisque je n’ai pas eu, cette fois-ci, à perdre quelques précieuses minutes en lisant de sordides et consternantes bluettes sur Alizée même si, il est vrai, les scatophages empuantissent toujours ces pages de leur présence…
J’ai terminé ma malheureuse soirée en recommençant pour la huit-cent trente-troisième fois Stalker d’Andreï Tarkovski. Il était temps… Tarkovski évoque comme nul autre l’évidence d’un mystère indicible (ou plutôt d’un secret selon la distinction célèbre de Gabriel Marcel) qui, au cœur secret du réel, façonne celui-ci, cœur secret et ténébreux (Auschwitz) dont la mise en scène devra tenter de patiemment faire entendre les battements sourds, que plus personne, d’ailleurs, ne veut écouter ni même ne serait-ce qu’entendre.
Comme il est facile de constater la simplicité avec laquelle une grande écriture cinématographique – au demeurant étonnamment simple et dépourvue par chance d’effets costiques – s’impose non seulement à nos esprits mais, comme par magie, efface la médiocrité et la vulgarité d'images dès lors condamnées à ricaner timidement dans un coin de notre esprit, sphériques comme de petites crottes creuses et portant malodorantes."
Quel brio. Quel talent dans la viputération… la vitupé.. vitupérance. José, quel incandescent pouête vous faites.
Cette semaine, frères consanguins, saluons également l'accouchement (après 150 mois de gestation) de la Communauté des calebutes noirs. Malgré le vent d'anticonformisme en carton au fumet de virilité fascisante qui soufflera immanquablement dans cette boîte noire consanguine, la communauté nécessite une inscription. Elle demeure donc limitée à deux mystico-atlantistes évadés du forum subervsiv, trois ex-cancéristes défoncés au Pouilly, quelques "percutants réacs" narcissiques au port aryen, et un identitaire militariste évadé du bistrot d'en face.
A venir, un intéressant reportage sur l'alternationale consanguine, avec le dialogue naissant entre frontistes métaconsanguins et tribu Ka : ou quand se recontrent des militants de la race, dans ce que certains voudraient voir comme une "alliance obscène" ou un dialogue surréaliste entre autistes racistes.
Kémi Seba, le sémillant leader du pittoresque groupuscule kémiste, dénonce pourtant tout comme nous le complot médiatico-sémite, la pulsion mélangiste, et professe la théorie de l'espace vital et l'affrontement inter-ethnique. Il s'agit donc ici de respect dans l'adversité : les consanguins de toutes les nations sont mus par l'Endogamie, l'Etanchéité génétique et culturelle, et la Sous-pensance de l'Inframonde manichéen.