Ils disent.
Ils disent que tu as des idées préconçues, ils te traitent de misérable abruti réactionnaire qui végète à la surface d'une "pensée unique" que tu crois combattre malgré la taille ridicule de tes petits bras et la taille encore plus minuscule de tes idéaux, entre racisme larvé et traditions faisandées, ils moquent ce qu'ils appellent ta pose de martyr blanc et tes discours de sursinge inepte, voilà ce qu'ils disent. Ils te méprisent, ils te conchient, ces bolcho-cosmopolites, ces métisseurs, ces "dhimmis" (ah, tu l'aimes ce mot !!). Ils te traitent de frileux paumé, de misérable couard, d'imbécile haineux, d'inculte bourrin... Ils se moquent de toi quand tu parles de "communauté" française ou encore quand tu geins sous le "joug" démocratique que tu crois peser sur tes frêles épaules.
Ils te méprisent, ils te disent poisseux, perdant, frustré, ils te jettent des tomates à la tête, te dépeignent en clown brun qui défile au pas de l'oie, en gros veau fasciste, en immonde cloporte raciste. Ils disent que toi et tes amis, tes compagnons, tes frères d'armes, ne faites que proliférer comme de mauvaises herbes. Ils t'identifient à un triste symptôme de l'époque, te disent victime du discours sécuritaire des élites politiques qu'ils ont renié, victime de la spectacularisation médiatique d'une violence quotidienne ou fantasmée, ils voient en toi un pantin stupide, un looser perverti par des concepts sclérosants, ils méprisent tes segmentations qu'ils qualifient de préjugés merdeux, tes fréquentations qu'ils qualifient de groupuscules idiots, ils voient en toi un lamentable minable apeuré et poltron, planqué derrière tes petits discours guerriers ou mélancoliques. Ils te traitent de réactionnaire en culotte courte, de sale fasciste à moitié assumé, de pleutre personnage, d'article périmé, de rebut de l'histoire.
Ils ont raison.
Mais toi, tu t'en fous, tu as ton blog, ta playstation et ton bouquin de Renaud Camus.
T'es une merde, mais juste, faut pas qu'on te le dise. On est en démocratie, bordel.