"Pour répondre brièvement à ceux qui pensent voir une contradiction entre le christiannisme tel que je le pratique et mon goût de la guerre et des armes (...), je tiens à signaler que bien qu'affreux papiste, je reste avant tout un catholique sauvage, dont les racines gaëliques restent imprégnées d'un certain paganisme."
C'est vrai, quoi. Faut arrêter avec les vieilles formules, on en n'est plus aux croisades, les sarrazins, la Sainte Inquisition, faut arrêter, tout ça c'est plus nous, on a modernisé tout ça, aujourd'hui il suffit de voir le succès des JMJ pour comprendre que toute une jeunesse a soif de spiritualité et de racines, et en même temps faut savoir qu'on écoute de la dance, qu'on sort en club, qu'on écrit sur des blogs, qu'on voyage, qu'on picole et qu'on est bons vivants. C'est même cette vie exultante qui gène nos détracteurs, parce qu'elle fait peur. Ouais, elle fout les jetons, parce qu'on sait qu'on est sains, nous, parce qu'on a une certaine idée de notre pays, de l'europe et du monde. Parce qu'on est guidés par notre idéal, et qu'on a la volonté sauvage de faire triompher notre aristocratisme survivaliste, parce qu'y a que ça pour empêcher l'occident de sombrer dans le cosmopolitisme et la fange rouge. Parce que notre peuple perd tout : sa souveraineté, ses libertés, sa langue, son enthousiasme, sa cohésion, sa politesse, son humour, son esprit, sa courtoisie, sa qualité de vie, il perd son goût du risque, son goût de l'effort, ses clefs de voiture, son sang-froid, sa cool-attitude, il perd son digicode, un peu d'huile en côte, au loto, tout ça quoi. J'ai des armes parce que je veux pouvoir me défendre, quoi. Voilà c'que j'leur dis, aux rouges, moi : j'suis un redneck bohème, je crois en Dieu et j'ai un couteau suisse dans la poche. Je milite pour un prosélytisme moderne et dynamique, un sectarisme groovy et branché. La conversion, on leur fera s'y plier de force, tout ces tièdes hérétiques et ces froids impies. Le scoutisme celtique in, c'est ma croix, et elle est en fer forgé. Je marche seul, dans les rues qui se donnent, et la nuit me pardonne, je marche seul.
Torkémadman, pour un prosélytisme cool.