Cette semaine, nous nous penchons sur le cas ambigu d'Emmanuelle Mignon, conseillère du Sarkozar qui lui a inspiré les plus brillantes sorties de route des ces deniers jours (l'époustouflant discours du Latran, et la proposition de correspondant d'outre-chambre à gaz pour nos têtes blondes de CM2).
Ambigu, parce que cette femme a tout pour faire une parfaite consanguine. Ancienne cheftaine coincée du cul, naturellement animée d'un conservatisme du plus pur jus ("J'ai toujours été conservatrice, j'aime l'ordre. Je crois à l'initiative individuelle, à l'effort personnel et, en matière économique, à la main invisible du marché"), voire catastrophique partisane de l'école privée, cette âme damnée du Sarkozar lui souffle apparemment bon nombre de ses prises de positions sur les valeurs spirituelles de la France-Monsieur.
A l'instar d'autres conseillers du Sarkozar, elle se laisse aller dans les médias à tartiner du religieux sur tout, sans qu'on comprenne bien à quel titre elle s'exprime, mais passons. Sa présence nous renforce en tous cas dans notre conviction consanguine d'un retour aux vraies valeurs vraies de la France Vraie.
Ambigu, parce qu'en même temps, elle semble céder aux sirènes d'un nouveau syncrétisme new age, une philosophie douteuse pratiquée par une organisation sectoïde dont nous pouvons dire, au minimum, qu'il s'agit de bien mauvais chrétiens ! Que penser donc de ces intempestives déclarations, émanant d'une éminence grise douteuse, consanguine de coeur mais libérale de raison ? La consanguinie s'interroge.