Plusieurs consanguins islamophobes, pigistes dans de très civilisationnels fanzines colorés, n’en finissent pas de cracher leur haine des musulmans. On trouve là une petite ménagerie affligeante, faite de sociologues à chevelures difficiles – preuve que Bourdieu ne nous a pas fâché définitivement avec la sociologie puisque nous récupérons toujours quelques adeptes déglingués et fiévreux dans ses rangs, lorsqu’ils daignent repeindre leur discipline gauchiste au ripolin xénophobe. De mignonnets petits aryens en costumes sombres, des philosophes de latrines, des blaireaux de faculté de droit ou de lettres, quelques journalistes ratés, un ou deux auteurs en mal de notoriété, bref de splendides specimen de va-t'en-guerre aveugles qui peuvent difficilement commander un café ou appeler un taxi sans déjà parler d'ethnomasochisme : la fine fleur des webzines réacs. Mais nous avons des plumes autrement plus connues que ces quelques narcisses foireux et ces barbots avides de reconnaissance médiatique mais si sourcilleux dès qu'on leur met des taquets en ligne...
Alain Finkielkraut est quant à lui un hâbleur de plateau télé bien plus connu que les crotteux du net. C'est un consanguin encamisolé à qui il ne manque qu’une fatwa pour pouvoir se dire « résistant » puisqu’il se dit déjà constamment persécuté. Alain Finkielkraut est l'un de ces "intellectuels" de gauche qui ont rejoint une saine Réaction, par communautarisme psychotique dans son cas, et qui aligne aujourd'hui diatribes sectaires sur complaintes conservatrices avec une constance remarquable. Pourfendeur en bloc de la modernité, du progrès et du multiculturalisme, apologiste zélé de nos éditorialistes islamophobes (Fallaci, Redeker) et serial amalgameur, Alain Finkielkraut est l'un des sous-penseurs les plus productifs de sa génération. Un "philosophe" faiblard qui a fini par céder aux envoutantes sirènes du sectarisme, un médiacrate qui collectionne les saillies racistes et élève la xénophobie au rang de profession de foi, avec de jolis mots d'intellectuel de bistrot... Pour une fois, une voix consanguine a ses entrées sur tous les plateaux télé !
Guillaume Peltier, le pimpant porte-parole du Vicompte souverainiste, propret jeune homme qui découvre ses dents de lait à chaque fois qu’il articule le mot « patriote », soit deux cent treize fois par jour en moyenne. Une sorte de Jeunesse Française, en somme, qui a fait ses classes au GUD avant de rejoindre le néodroitiste à sang froid Mégret, pour finir par s’exciter sur le mollet villiériste à l’aube de ses trente ans. On imagine sans peine la carrière consanguine prometteuse à laquelle ce "mec en or" se prédestine.
Nos hommages consanguins à ces trois nobles promoteurs de l’étanchéité mentale et du génome pur !
